Politique et Sociétés. Vol. 35 No. 2-3, 2016
Travail, genre et justice sociale
Mélanie Bourque
Nathalie St-Amour
Maud Gauthier-Chung
Naïma Hamrouni
Pierre-Yves Néron
Sylvie Paquerot
Philippe Langlois
Isabelle Marchand
Oscar Firbank
Christian Jobin
Émilie Bernier
Philippe Côté-Martine
Dimitri della Faille
Valérie La France-Moreau
Laurent Paradis-Charette
Katherine V.R. Sullivan
Pierre C. Bélanger
Joanie Bouchard
Eric Lyall Nelson
Marc-André Anzueto
Martin Beddeleem
Adib Bencherif
André Bernier
Hugo Bonin
François Clec’h
Jérôme Couture
Manuel Dorion-Soulié
Frédérick Guillaume Dufour
Guillaume Durou
Nicolas Gauvin
Nichola Gendreau Richer
Yves Laberge
Magali Marc
Frédéric Mayer
Siméon Mitropolitski
Francis Moreault
Magali Paquin
Sébastien Parker
Simon Poirier
Depuis les révolutions industrielles qui ont ponctué les trois derniers siècles, le travail salarié, grosso modo défini comme une activité rémunérée accomplie au sein de l’économie de marché (Gorz, 2004 ; Méda, 2010), représente le vecteur par excellence de la reconnaissance sociale, de l’inclusion à la pleine citoyenneté et de l’acquisition des droits sociaux. Or non seulement les femmes ont-elles traditionnellement été tenues en marge du salariat, mais l’ouvrage domestique et de care qu’elles fournissent encore à ce jour en plus grande proportion ne compte pas comme un « travail », et les donneuses de soins ne sont pas considérées comme des membres qui contribuent pleinement à la société. De fait, depuis la modernité, le travail occupe un statut particulier dans les luttes féministes pour la justice sociale et a ainsi longtemps déterminé les stratégies d’accès à la citoyenneté sociale déployées par les mouvements de femmes. Alors que, pour certaines féministes, l’accès à la citoyenneté sociale semblait devoir passer par la pleine intégration au marché du travail et aux hauts lieux de pouvoir (Friedan, 1966 ; Bergmann, 1998 ; 2009 ; Sandberg, 2013), pour d’autres, c’était surtout la demande de reconnaissance de la valeur différente de l’apport traditionnellement féminin en soins, services domestiques et reproductifs (care) qui devait être portée par les féministes, que ce soit dans la visée de contrer l’exploitation du travail des femmes ou dans celle de contrer le mépris culturel dans lequel le care a traditionnellement été tenu (Dalla Costa et James, 1973).
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French -
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316 -
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