Nouvelles pratiques sociales. Vol. 32 No. 1, Printemps 2021
Les transformations de la protection sociale : un regard sur les tendances récentes
Emanuel Guay
Élisabeth Greissler
Catherine Chesnay
Véronique Fortin
Josée Grenier
Isabelle Marchand
Mélanie Bourque
Ysabel Provencher
Luc Godbout
Antoine Rode
Normand Landry
Alexandre Blanchet
Sylvain Rocheleau
Anne-Marie Gagné
Pascale Caidor
Christiane Caneva
Christine Doré
Daniel Thomas
Isabelle Chouinard
Ana María Alvarez Rojas
María Angélica Rodríguez Llona
Line Mariale
Dalila Mechaheb
Simon Heichette
Nadia Giguère
Stéphane Handfield
Alexis Hieu Truong
Katharine Larose-Hébert
Marie-Pierre Boucher
Yann Tremblay-Marcotte
Maxime Boucher
Audrey Hébert
Fanta Fané
Marie Beaulieu
Annick Lenoir
Philippe-Benoit Côté
Sophie Del Fa
Samuel Lamoureux
Consuelo Vásquez
Patricia Dionne
Rachel Bélisle
Christiane Guay
Lisa Ellington
Catherine Meek-Bouchard
Anaïs Gerentes
En plus d’avoir révélé au grand jour les failles importantes du système de protection sociale – que plusieurs avaient déjà constatées depuis un certain temps –, la dernière année de pandémie a été l’occasion de relancer les discussions sur les fonctions de l’État-providence et sur le type de soutien qu’il devrait apporter aux individus. Le débat a notamment été ravivé par la création par le Gouvernement fédéral de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) offerte à toutes les personnes ayant perdu leur emploi en raison de la pandémie et ayant préalablement cumulé un minimum de revenus d’emploi. Saluée par ceux et celles qui voyaient en elle un indispensable dispositif de solidarité sociale ou encore un moyen de maintenir la consommation des ménages essentielle à la croissance du capitalisme, cette mesure a aussi été vivement critiquée, particulièrement par le milieu des affaires, les représentants patronaux et même par le Gouvernement du Québec. Leur opposition tenait au caractère relativement inconditionnel de la PCU (il fallait quand avoir travaillé pour y être éligible) et au fait qu’elle offrait une indemnité supérieure à la rémunération habituelle des emplois précaires particulièrement touchés par la pandémie. On craignait que, une fois la crise terminée, ce programme n’incite les travailleur.se.s à lever le nez sur leur emploi mal payé d’autrefois et à se montrer plus exigeant.e.s, risquant ainsi de nuire à la relance économique. Dans ce contexte exceptionnel, personne ne s’opposait véritablement à ce que l’État vienne en aide aux chômeur.se.s, mais plusieurs affichaient une nette préférence pour une autre mesure, la subvention salariale qui, contrairement à la PCU, était versée directement aux employeurs et ne pouvait être perçue que par les travailleur.se.s ayant maintenu leur lien d’emploi.
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Yes -
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French -
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396 -
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